Histoire
La légende veut, qu’au VIIIème siècle, Saint Romule ait déposé, dans la chapelle de Plombières, des reliques de Saint Baudèle martyrisé à Nîmes vers 295.
On ne possède pas de textes sur les dates de construction de l’église mais on situe celle-ci aux années 1520-1530. L’édifice remplaça alors une église existante puisqu’en 1103, Robert Ier de Bourgogne, évêque de Langres, confirme à l’abbaye de Saint-Bénigne le droit de patronage des églises de Plombières et Velars.
Durant la période révolutionnaire, en août 1790, les officiers municipaux procèdent à l’inventaire des titres, papiers et biens ecclésiastiques situés sur le territoire de la commune. La vente des biens de la Fabrique comme « Biens Nationaux » se prolonge de 1792 jusqu’à 1796 et l’église est mise en vente en 1793 ; la municipalité décrète que tous les signes extérieurs dudit culte seront enlevés et l’église abandonnée, transformée en « Temple de la Raison ».
Une première restauration de l’église eut lieu en 1829-1830. De l’ancienne église on ne conserva que le transept qui supporte le clocher et le choeur et, pour la première fois en Côte d’Or, l’on reconstruit les trois nefs en gothique.
En réparant le choeur, en 1857, on mit à jour des traces de fresques qui portaient la date de 1547 et qui représentaient Saint-Baudèle, Sainte-Anne, Sainte-Marguerite.
Elle a été classée monument historique par liste de 1862, cependant, seul le classement du clocher à tuiles vernissées figure au Journal officiel du 18 avril 1914
En 1888, après les avoir fait photographier, relevé l’inscription et la date, on a fait tout disparaître afin de régulariser le mur et le mortier, et y appliquer d’autres peintures à l’huile.
Par suite de vétusté, il y avait urgence, en 1907, à restaurer le porche. Pour ce faire, on vendit des fragments d’anciennes piscines datées du XVIème siècle.
Description succinte de l’Église
– LE CLOCHER est octogonal, à fenêtres géminées. Le devis de réparation du 22 juin 1776 (archives municipales) nous apprend que le clocher était déjà, à cette époque, recouvert de tuiles plombées de couleur : verte, jaune, rouge et brune.
– LES CLOCHES : il y en a deux (la plus grosse date de I785).
– LE CHOEUR ET LE SANCTUAIRE ;
« La décoration des pilastres du choeur et du sanctuaire faite de médaillons à portraits soutenus par des feuillages ou des pampres annonce très nettement la renaissance ».
A droite, était la piscine vendue en 1907.
Les boiseries ont été exécutées en I84 l, et rénovées en 2012.
Le maitre-autel de marbre blanc et gris était celui de la chapelle des Condés à la Sainte-Chapelle de Dijon,
-LA CHAPELLE DE LA SAINTE VIERGE: on y voit :
une petite fenêtre cintrée, bouchée, au-dessus du retable.
une grande et belle fenêtre dans le style flamboyant.
une statue de pierre de la Vierge a I’Enfant (XV”)^
– LA CHAPELLE SAINT-ANTOINE, à remarquer :
un buste portant cette inscription « ce présent a été donné par André Martin et Anne Jorvinet sa femme. en 1666.
une tombe forme le pavé, celle de Louis Cotenot mort le 8 janvier 1709, âgé de 28 ans et demi.
une autre tombe du XVème, reste des nombreuses pierres sépulcrales brisées par la Révolution, est appliquée au mur.
deux fenêtres dont l’une est géminée.
– LA CHAPELLE SAINT- SEBASTIEN, renferme:
une porte d’entrée de forme ogivale (transformée en placard).
une fenêtre du XVème. • une statue de Saint-Sébastien, exécutée en I817 en pierre de Tonnerre.
– LE PORTAIL:
il a été réparé en 1907 ; mais, avant 1829, on trouvait un large portail soutenu par des poteaux en bois et, sous ce portail, l2 statues représentant les 12 apôtres.
– A L’EXTERIEUR :
sur le contrefort du transept sud: sous le Cadran solaire (1715), une salamandre (symbole de François Ier)
sur le contrefort du transept nord: une salamandre.
Plusieurs œuvres d’art ornent l’intérieur de l’église ; Parmi celles-ci citons :
« la Résurrection » , toile peinte par Gabriel Revel (1690-1699)
« l’éducation de la Vierge et les Anges gardiens », toile et son cadre (vers 1615)
« La Vierge, l’Enfant Jésus, avec Saint Jean Baptiste et deux anges », panneau peint (vers 1520) (anonyme du XVI ème siècle, classé monument historique en 1976). Le tableau atteste de la fascination exercée en Bourgogne par les créateurs d’Outre-Monts. C’est de Raphaël que s’est inspiré le peintre en reprenant certains détails de la « Vierge à la rose » du Prado ainsi que du schéma de la « Madone Esterhazy » du Museum de Budapest. A ces influences semblent s’ajouter des souvenirs florentins , notamment de la « Madone entourées de saintes et de saints » de Fra Bartolomeo de la Galerie des Offices (Florence). Ce tableau d’une belle qualité d’exécution est marqué par la complexité de sa culture et de ses sources et souligne une authentique puissance créatrice de la part de son mystérieux auteur.
A l’extérieur sous le porche, « Vierge de pitié », pierre du XVIème