Une des priorités du travail des moines était de creuser des biefs pour alimenter des moulins. La vallée de Plombières s’y prêtait fort bien puisque l’Ouche la sillonnait de part en part. La construction des moulins remonte donc à une époque fort lointaine.

Les moulins à grains

Quelques dates, indices et témoignages permettent d’attester de leur existence au fil du temps.

  • 1435 : Permission de construire un « aguseur » ou deux, au plus, de blanc ouvrage, dans une maison toute neuve avec roue et rouet neufs à 8L; il est spécifié que ce doit être sans nuire au moulin. (note de l’abbé Lereuil)
  • 1444 : Une maison sise rue du Moulin du Bief, en laquelle est une roue virant et tournant pour ajuster et fourbir « espèces » et « loustiaux » pour faucilles.
  • 1554 et 1738 : le moulin à grain et le foulon sont mentionnés, il s’agit d’une réparation à faire depuis l’écurie du jardin de la maison seigneuriale jusqu’à la vanne.
  • 1666 : « Les habitants sont tenus de moudre leur grain au moulin banal du seigneur auquel ils paient une chopine par mesure de bled à faire pain bis, et une pinte par mesure de bled à main de boulanger propre à faire pain blanc et autant de mesure d’orge »
  • 1817 : Un moulin à pommes de terre est établi à la salle d’asile moyennant 1s la mesure.

A compter de 1810-1815, un deuxième moulin est installé à l’emplacement d’une papeterie (ancien Moulin Tamiset, actuellement lotissement du « bief bleu »).

Soulignons qu’en 1880, le Moulin de Monsieur Georges Grenier est à l’honneur dans le progrès de Lyon au sujet de l’innovation apportée par des moulins à cylindres. Du moulin fut président de la Meunerie Française aux environs de 1904- 1907.
Monsieur Troubat, un des derniers propriétaires

De 1919 à 1945, ce moulin devient moulin à moutarde (moutarde Mack).

Voici quelques noms de propriétaires du moulin à grain où se trouvait l’ancienne chocolaterie : Mme Veuve Trouvée, Millot de la Craye, Sicardet, Grenier, Grenier-Troubat, Bouret, Troubat.

Les moulins à papier – les papeteries

Plombières, pendant fort longtemps, possédait deux papeteries : une située « en Bruant », qui fut démolie au moment du creusement du canal, l’autre, à l’emplacement du Moulin Tamiset (« bief bleu »)

  • 1521 : Il fut permis d’édifier un moulin à papier à Plombières par Michel David de Polisot les Bas sur Seine, sans nuire au moulin à bled qui est au-dessous.
  • 1666 : Pierre de la Maria, Sieur de Chorel réside à la papeterie dudit Plombières.
  • 1700 : Le 12 septembre, Jean Raille, fils d’un papetier de Plombières, paralytiques des deux jambes, fut amené à l’abbaye de Flavigny. Après qu’il eut fait une prière à Sainte Reine il fut guéri radicalement. Ce miracle est certifié par 5 personnes de Plombières et 6 des plus notables de Flavigny.
  • 1765 : Jean Echalier achète à Didière Boissière Veuve Challier, la papeterie.
  • 1807 : Vente de la papeterie qui par suite de la Révolution ne peut plus faire face à ses dettes.

Selon l’abbé Sébille, il y aurait eu une filature de coton à l’emplacement de cette papeterie en 1810.

Nota : Le moulin à grain et la papeterie appartenaient jusqu’en 1737 à un même propriétaire, la Veuve Trouvée. C’est lors de la vente séparée des deux établissements en 1737, qu’il fut décidé que les frais d’entretien, de curage et de réparation du bief entre « le dessus du glacis de Borboux jusqu’au pont proche le moulin à grains » seraient supportés par moitié par les deux acquéreurs.

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